Archives de l’auteur : evy

    Sans doute répondant à quelque mystérieuse injonction, l’enfant s’est arrêté devant l’arbre dont il a imaginé l’aspect, personnalisé formes et couleurs, calculé la circonférence, entrepris l’escalade, compté les oisillons qui s’y nichent.     D’un coin de sa fenêtre, sa … Lire la suite →

   La terre crache une dernière fois. Du bleu, du rouge, du jaune dans ton assiette, et des iguanes qui sortent la tête du feu. (La fourchette est posée à gauche de l’assiette, sur la nappe à carreaux rouges et … Lire la suite →

   Ils sont passés au crible, les forçats de l’Amour, accrochant à la nuit de maigres lunes floues, pelures de papier, où tarit pour toujours l’encre de leurs émois, philtre caché, marteau sans tête. (Deux merles moqueurs regagnent leur nichée). … Lire la suite →

   Ils sont deux dans la soue à brasser des remords, près d’eux passe un chien froid. Du linge en boule attend qu’on le sèche au soleil.    Le vent joue, les draps claquent. De la litière souillée giclent les … Lire la suite →

   Goudron hors d’âge, liquéfié. Capturées, les traces de pas se collectionnent. Vies menues ou amples, empreintes légères ou assénées, griffure de la patte du moineau, canyons des épopées cyclistes.    Tiges d’acier portant la fleur de sel, parcours refaits … Lire la suite →

   Quelques masques falots fendent l’isoloir, et de l’urne libèrent la nuée de cendres et de papiers. Presque partout, aux couleurs des certitudes s’est substitué le blanc du doute.    Après la danse de séduction vient la valse-hésitation. Tombé de … Lire la suite →

    Une lentille roule au bord de l’évier, zigzagant entre les miettes et les perles de savon. À cheval sur le robinet, un charançon guette son arrivée.     Ce n’est ni le hennissement du cheval, ni le chuintement des gouttes … Lire la suite →

Un sofa, un requin, alangui. Bouledogue à demi, poisson-chat en bouche. Une perle, un livre. Culture et lecture, galuchat à la gaine.     Pointe des pieds, tête-de-loup. Madame Doug entre dans la pièce, le plafond à la visée.     Guette … Lire la suite →

   L’été n’est pas passé que déjà, sur les berges lissées des ruisseaux de Clémence, les cœurs des jeunes amants se parent de jaune et de rouge. On dit qu’ils restent accrochés aux ramilles des saules, discrètement taillées par des … Lire la suite →

Attente, fourmillements. Impatience des éphémères. Écrasement contre les vitrines. Consommation frénétique. Les pieds battent le pavé, les ailes vibrent encore. Concentration de kératine, buées fractionnées, haleines courtes. Les regards sont creux. Giclées de sébum sous le coton. Les remugles piaffent … Lire la suite →